« Les MonumentalEs » Panthéon – Projet Mémoriel – Women’s Memory Project

(FR – ENG)

Projet mémoriel place du Panthéon à Paris

« Les MonumentalEs »

Les MonumentalEs Chantier (169)

Le projet d’aménagement de la place du Panthéon s’est tenu de 2016 à 2018.

Historique du projet
Dans le cadre « réinventons nos places », la ville de Paris a retenu le groupement Les MonumentalEs, composé de Emma Blanc Paysage (mandataire), ETC Architectes, Genre et Ville et Albert et Cie pour réaménager la place du Panthéon.

Le cahier des charges du projet spécifiait qu’il était impératif d’interroger la place sous le prisme du genre et d’introduire des préconisations facilitant l’inclusivité dans la préfiguration de la place.

Le temps de l’étude

Une étude sensible genrée de la place du Panthéon à base d’observations et d’ateliers à permis de développer une cartographie sensible des usages de la place.

Nos observations ont interrogé aussi bien la capacité d’accueil des espaces, leur physionomie, les usages, les actrices et acteurs de l’espace, ainsi que les temporalités.

La réalisation

La nouvelle configuration de la place du Panthéon répond, dans un premier temps, et de façon formelle à la limitation de la circulation des voitures par la suppression de places de stationnement de part et d’autre du monument.

L’emplacement ainsi libéré contribue de façon significative à développer et mettre en valeur de vrais espaces de qualité. Une typologie véritable de place refait surface: lieu de vie, de séjours, de visites, de flâneries mais aussi articulation entre les rues connexes et le quartier.

La réappropriation visuelle et sensible de l’échelle de la place contribue pour toutes et tous à la lisibilité et à la compréhension du site. Les grands espaces, les vues profondes et la mise en place d’espaces communs valorisent la lecture immédiate et le sens donné à l’aménagement : un espace sans restrictions pour tou.tes.

Ce facteur est un marqueur particulièrement important pour diminuer le sentiment d’insécurité.

La diminution du trafic des véhicules apaise le pourtour de la place et abaisse sensiblement le niveau sonore. L’ambiance sonore est un marqueur important pour toutes et tous et produit une véritable qualité urbaine.

L’organisation spatiale en sous parties distinctes permet des parcours choisis et non obligés dans l’espace. Ce marqueur, permet aux femmes toujours en charge d’une activité ou en train de s’occuper dans l’espace public de s’ouvrir à la flânerie.

De manière générale, les blocs de granit «simples» sont privilégiés pour les usager.es seul.es ou en binôme, face aux plateformes qui seront plus régulièrement utilisées par des personnes en groupe ou en binôme, qui s’installent pour déjeuner, discuter, fumer, lire…

Le Projet mémoriel « Les MonumentalEs ».

Un travail mémoriel sur la place des femmes

Grandes invisibles symboliques de cette place du Panthéon dont le monument central est dédié aux grands hommes, il nous a semblé évident d’initier, depuis ce lieu, un travail de restitution de la mémoire des femmes en général et de leur place dans l’espace public en particulier.

Créer un nouvel espace mémoriel sans s’opposer au monument

Quel autre lieu que la place du Panthéon pour convoquer les invisibles, les oubliées de l’Histoire ?

Le monument du Panthéon est un lieu de mémoire riche de symboles. Il nous renseigne sur ce qui fait sens au-delà du mémorial des panthéonisé.es entrants ou sortants au gré de nos évolutions politiques successives, la concorde, ou les discordes, et sur la façon dont s’est construite notre Histoire. La faible présence des femmes dans cette institution est à noter comme un des reflets de notre société, un reflet cassé, caché, déformé.

Face à cette histoire, pour rendre hommage aux invisibles, notre objectif en investissant la place n’a pas été de nous opposer au monument célébrant les grands hommes.  Une opposition au Panthéon ferait perdurer l’idée d’une dualité femmes/hommes que nous cherchons précisément à défaire.

Il s’est agit plutôt de créer une continuité symbolique avec le monument en générant un nouvel espace mémoriel, spatial et ouvert en réponse aux siècles d’invisibilité, aux vies confinées, à la sphère privée, aux intérieurs.

Reconquête des extérieurs, de la liberté, de l’air, de l’espace.

Le 1 juillet 2017, nous avons organisé un événement Mémoriel Féministe Monumental Place du Panthéon, « Une Place à Soi ».

Panthéon par GeV 2017 MonumentalEs (297)

Autour d’un hommage à l’artiste féministe Judy Chicago, matérialisé par un triangle de granit au sol évoquant son œuvre emblématique mémorielle sur les femmes « The Diner Party », nous avons mené un travail destiné à célébrer les femmes de tous horizons, à donner place aux invisibles de l’Histoire et à soutenir nos contemporaines.

Un travail collaboratif via un blog nous a permis de collecter des noms de femmes, Simone Weil, Hubertine Auclert, la Mulâtresse Solitude, Christine de Pisan, Phoolan Davi, Rosa Parks… et d’archétypes « féminins », femme de, pétroleuse, mauvaise fille, autant de qualificatifs qui consolident l’imaginaire collectif.

Ce travail de collecte a servi de base pour le travail d’écriture le jour de l’évènement, pendant lequel le public a pu se saisir de pinceaux et inscrire ces noms et de nombreux autres sur le sol, place du Panthéon.

En parallèle, nous avions convié des femmes artistes.  Claire Courdavault, DJ-S-One, Madame Rap, la chorégraphe Hélène Couvoisier, Self-Ish, des plasticiennes, rappeuses,  poètes, ont performé sur la place tout au long de la journée, et des associations féministes se sont exprimées.  Une exposition, proposée par l’Association ADSF qui accompagne les femmes SDF, a permis de rendre hommage à ces femmes invisibles. Les cyclistes du collectif les Zimbes ont organisé une « Ride » autour de la place, des vidéos de l’Association FIT sur l’accompagnement des jeunes filles victimes de violence ont été projetées au cours de la journée. Simone Weil ayant disparu la veille de notre évènement, une vidéo de son discours à l’Assemblée Nationale en faveur de l’avortement a été présenté en son hommage.

La suite du projet

Pérennisation.

Ce travail mémoriel initié le 1er juillet 2017 a été poursuivi avec l’engagement de la Ville de Paris auprès de notre collectif d’entériner la pérennisation des noms de femmes sur la place du Panthéon.

La date du 1er JUILLET s’est invitée comme une date référence pour une poursuite d’évènements ce jour-là, notamment suite à la Panthéonisation de Simone Veil le 1er Juillet 2018.

Le Conseil Scientifique

Pour conduire le projet à bien un Conseil Scientifique a été créé, coordonné par Myriam Bouali du Cabinet d’Anne Hidalgo il est composé de personnalités issues d’organisations diverses de la société civile : Genre et Ville, Femmes et Sciences, AWARE, Black Queer Art, HF et le matrimoine, Georgette Sand, et de personnalités élues ou issues des services de la ville de Paris.   Une marraine a été désignée : la comédienne Juliette Arnaud.

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Le Conseil Scientifique s’est réunit pour définir les contours du projet : nombre de noms, choix des noms, temporalités, choix du dispositif.

Dans un premier temps, il nous a été demandé de penser un dispositif pérenne, « élégant », un peu précieux.  Ceci nous a amené à proposer un projet de lignes en laiton gravé qui parcourraient le mobilier de la place (mais pas le sol en pavé qui est classé).  Les coûts de ce dispositif étant prohibitifs, nous sommes revenu.es à l’esprit qui a toujours sous-tendu notre projet, à savoir un dispositif, plus léger, toujours élégant, évolutif et développable dans le temps, et surtout, qui remette les artistes et en particulier des femmes artistes à la conception et à la réalisation du projet sur le site.

Après présentation de plusieurs dossiers d’artistes proposées par le Comité Scientifique, l’artiste Claire Courdavault qui était déjà intervenu sur le site en 2017 a été choisie.  Elle a été accompagnée dans son travail par les artistes Sara Renaud, Alice Delarue, Lucie « La luz », Antoine à la feuille d’or, Eloïse Kling de Genre et Ville.

Le dispositif

Nom du projet

La reprise du nom « Les MonumentalEs », nom choisi par le collectif ayant conduit la transformation de la place, nous a paru une évidence pour magnifier la nécessaire célébration des femmes trop longtemps effacées de l’histoire.

Nombre de noms

Lors des dernières réunions du Conseil Scientifique, il a été décidé que 200 noms seraient inscrits sur la place dans un premier temps, avec la possibilité (et le souhait) d’élargir la liste (et l’espace) au fil du temps.  A l’heure actuelle 160 noms ont été inscrits (l’inscription dépend de la validation – en cours –  des noms plus contemporains par les ayant-es droits).

Emplacement

Il a été décidé que le dispositif serait sur le mobilier bois des deux quarts avant de la place du Panthéon.

Le dispositif – Les choix de l’artiste.

  • Noms pyrogravés sur bois, comme un travail de tatouage.
  • Ponctuation des noms via un symbole créé par l’artiste lors d’un travail collectif précédent célébrant les femmes. Ce symbole est une représentation stylisée du sexe féminin présenté pour une fois, non depuis un point de vue masculin et sexiste, mais assumé comme une revendication choisie, à exister pleinement avec son corps.
  • Certains emplacements permettant l’inscription de noms en plus grand, le Comité Scientifique a été sollicité pour choisir la vingtaine de grands noms.

Hommage aux invisibles

  • Rose L. morte à la rue en 2017
  • Aminatou D. morte en Méditerranée en 2018
  • Julie D. assassinée par son ex-conjoint en 2019

Nous avons souhaité à travers ce dispositif rendre également hommage aux femmes jamais célébrées, femmes à la rue, femmes déplacées et en migration, femmes victimes de violence.

Trois prénoms, suivis de la première lettre du nom de famille, ont été sélectionnés parmi les trop nombreuses victimes des violences patriarcales, de la précarité et des migrations subies. Elles deviennent par leur présence sur la place des symboles emblématiques pour toutes les femmes que nous ne voulons plus voir mourir dans ces conditions.

En fin d’article, la liste complète des noms gravés sur la place du Panthéon.

Un site web dédié, avec une fiche par femme, verra le jour prochainement sur le site de la Ville de Paris.

Women’s Memory Project on the Place du Panthéon in Paris
« Les MonumentalEs »
The Place du Panthéon development project was held from 2016 to 2018.

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History of the project
As part of the « reinventing our places » project, the City of Paris has chosen the Les MonumentalEs consortium, composed of Emma Blanc Paysage (leader), ETC Architectes, Genre et Ville and Albert et Cie to redevelop the Place du Panthéon.
The project specifications specified that it was imperative to question the place under the prism of gender and to introduce recommendations to facilitate inclusiveness in the prefiguration of the place.

The time of the research
A gender-sensitive study of the Pantheon Square based on observations and workshops has made it possible to develop a sensitive mapping of the uses of the square.
Our observations questioned both the capacity of the spaces to accommodate them, their physiognomy, the uses, the actors of the space, as well as the temporalities.

The realization
The new configuration of the Place du Panthéon initially and formally responds to the limitation of car traffic by eliminating parking spaces on either side of the monument.
The site thus freed contributes significantly to the development and enhancement of real quality spaces. A true typology of place is resurfacing: place of life, stays, visits, strolls but also articulation between the related streets and the district.
The visual and sensitive reappropriation of the scale of the square contributes to the readability and understanding of the site for all. The large spaces, the deep views and the creation of common spaces enhance the immediate reading and the meaning given to the layout: an unrestricted space for all.
This factor is a particularly important marker to reduce feelings of insecurity.
The reduction in vehicle traffic calms the surroundings of the square and significantly reduces the noise level. The sound atmosphere is an important marker for everyone and produces a true urban quality.
The spatial organization into distinct subparts allows for selected and non-obligatory routes in space. This marker allows women who are still in charge of an activity or busy in the public space to open up to strolling.
In general, « simple » granite blocks are preferred for users alone or in pairs, compared to platforms that will be more regularly used by people in groups or in pairs, who set up for lunch, discussion, smoking, reading….

The Memory Project « Les MonumentalEs »
A memorable work on the place of women
Great invisible symbols of this square of the Pantheon, whose central monument is dedicated to great men, it seemed obvious to us to initiate, from this place, a work of restitution of the memory of women in general and their place in the public space in particular.

Create a new memorial space without opposing the monument

What other place than the Pantheon Square to summon the invisible, the forgotten of History?

The Pantheon monument is a place of memory rich in symbols. It informs us about what makes sense beyond the memorial of the incoming or outgoing pantheonized people as we move through successive political developments, the concordance, or discord, and how our history has been built. The low presence of women in this institution is to be noted as one of the reflections of our society, a broken, hidden, distorted reflection.

Faced with this history, to pay tribute to the invisible, our objective in taking over the square was not to oppose the monument celebrating great men. Opposition to the Pantheon would perpetuate the idea of a duality between women and men that we are precisely seeking to undo.

Rather, it was a question of creating a symbolic continuity with the monument by generating a new, spatial and open memory space in response to centuries of invisibility, confined lives, the private sphere, interiors.

Reconquest of the outdoors, freedom, air, space.

On July 1, 2017, we organized a Monumental Feminist Memorial event on Pantheon Square, « A Place of One’s own ».
Around a tribute to feminist artist Judy Chicago, materialized by a granite triangle on the ground evoking her emblematic memorial work on women « The Diner Party », we carried out work to celebrate women from all walks of life, to give space to the invisible of history and to support our contemporary women.
A collaborative work via a blog allowed us to collect the names of women, Simone Weil, Hubertine Auclert, la Mulâtresse Solitude, Christine de Pisan, Phoolan Davi, Rosa Parks… and « female » archetypes, women of, oily, bad girls, so many qualifiers that consolidate the collective imagination.
This collection work served as the basis for the writing work on the day of the event, during which the public was able to grab brushes and write these and many other names on the floor in the Pantheon Square.
In parallel, we had invited female artists. Claire Courdavault, DJ-S-One, Madame Rap, choreographer Hélène Couvoisier, Self-Ish, plastic artists, rappers, poets, performed on the square throughout the day, and feminist associations expressed themselves. An exhibition, proposed by the ADSF Association which accompanies homeless women, paid tribute to these invisible women. The cyclists of the Zimbes collective organised a « Ride » around the square, videos from the FIT Association on the support of young girls who have been victims of violence were shown during the day. Simone Weil having disappeared the day before our event, a video of her speech to the National Assembly in favour of abortion was presented in her honour.

The rest of the project
Long-term viability.
This memorable work, initiated on July 1, 2017, was continued with the City of Paris’ commitment to our collective to ratify the perpetuation of women’s names on the Place du Panthéon.
The date of JULY 1st was invited as a reference date for a continuation of events on that day, particularly following the Pantheonization of Simone Veil on July 1st, 2018.

The Scientific Council
To carry out the project successfully, a Scientific Council has been created, coordinated by Myriam Bouali of Anne Hidalgo’s Cabinet and composed of personalities from various civil society organisations: Gender and City, Women and Science, AWARE, Black Queer Art, HF and Matrimony, Georgette Sand, and personalities elected or from the services of the City of Paris. A godmother has been appointed: the actress Juliette Arnaud.
The Scientific Council met to define the outlines of the project: number of names, choice of names, temporalities, choice of device.
At first, we were asked to think of a durable, « elegant », somewhat precious device. This led us to propose a project of engraved brass lines that would run through the square’s furniture (but not the paved floor, which is classified). The costs of this device being prohibitive, we came back to the spirit that has always underpinned our project, namely a device, lighter, always elegant, scalable and developable over time, and above all, that rewards artists and in particular women artists to the design and implementation of the project on the site.
After the presentation of several artists’ dossiers proposed by the Scientific Committee, the artist Claire Courdavault, who had already worked on the site in 2017, was chosen. She has been accompanied in her work by the artists Sara Renaud, Alice Delarue, Lucie « La luz », Antoine à la feuille d’or, Eloïse Kling de Genre and Ville.
The device

Project name

The revival of the name « Les MonumentalEs », the name chosen by the collective that led the transformation of the square, seemed obvious to us to magnify the necessary celebration of women who had been erased from history for too long.

Number of names
At the last meetings of the Scientific Council, it was decided that 200 names would be registered on the square in the first instance, with the possibility (and desire) to expand the list (and space) over time. At present 160 names have been registered (registration depends on the validation – in progress – of more contemporary names by the rights holders).
Location
It was decided that the device would be on the wooden furniture two quarters before the Pantheon Square.

The device – The artist’s choices.
– Pyrograved names on wood, like a tattoo job.
– Punctuation of names via a symbol created by the artist during a previous collective work celebrating women. This symbol is a stylized representation of the female sex presented for once, not from a male and sexist point of view, but assumed as a chosen claim, to exist fully with her body.
– As some locations allow the registration of larger names, the Scientific Committee was asked to choose the twenty or so big names.
Tribute to the Invisible
– Rose L. died on the street in 2017
– Aminatou D. died in the Mediterranean in 2018
– Julie D. her former spouse in 2019
Through this mechanism, we also wanted to pay tribute to women who have never been celebrated, street women, displaced and migrant women, and women victims of violence.
Three first names, followed by the first letter of the family name, were selected from among the too many victims of patriarchal violence, precariousness and migration. By their presence in the square, they become emblematic symbols for all the women we no longer want to see die under these conditions.

Below, the complete list of names engraved on the Pantheon Square. A dedicated website, with one sheet per woman, will soon be available on the City of Paris website.

Quart bibliothèque : 93 noms (Library side – 93 names)

PLATEFORME 1 (27 noms)

Isabella Andreini

Cixi

Caroline Herschel

Marie-Denise Villiers

Madame de Villedieu

Marguerite Durand 

Nettie Maria Stevens 

Sappho

Ende

Juana Inès de la Cruz

Berty Albrecht

Madeleine Pelletier

Mary Wollstonecraft

Adélaïde Labille-Guiard

Hangbè du Dahomey

Maria Montessori

Nellie Bly

Sarah Bernhardt

Sofia Kovalevskaïa

Isadora Duncan

Calamity Jane

Edmonia Lewis

Fatima Al-Fihri

Rosetta Tharpe

Gabrielle Suchon 

Mary Shelley

Jeanne Córdova

PLATEFORME 2 (42 noms)

Frida Kahlo

Nathalie Magnan

Patria Mirabal

Trotula de Salerne

Antonia Bembo 

Anne-Charlotte Leffler

Bertha Benz

Émilie du Châtelet

Nzinga Mbandi

Marie Curie-Sklodowska

Bessie Coleman

Olympe de Gouges

Bronislava Nijinska

Suzanne Noël

Elizabeth Cady Stanton

Rosa Bonheur 

Virginia Woolf 

Amélia Earhart

Germaine Taillefer

Claude Cahun

Flora Tristan

Zaynab Fawwâz

Jeanne de Constantinople

Fanny Mendelssohn

Elizabeth Garrett Anderson

Hilma af Klint

Minerva Mirabal

Cléopâtre

Maria Goeppert Mayer 

Phyllis Wheatley

Janis Joplin

Hubertine Auclert

Baya

Germaine de Staël

Julia Morgan 

Fanny Bullock-Workman

Francesca Caccini

Louise Merzeau 

Yaa Asantewaa

Colette

Sylvia Plath

Jane Misme

BANC 1 (8 noms)

Ada Lovelace

Alexandra David-Neel

Louise Farrenc 

Gabriela Mistral 

Nelly Roussel

Murasaki Shikibu 

Sophie Germain

Judith Jans Leyster

BANC 2 (8 noms)

Hypatie

Aliénor d’Aquitaine

Jeanne d’Arc

Berthe Morisot

Rosa Luxembourg

Suzanne Lenglen

Hélène Berr

Marguerite Porte

BANC 3 (8 noms)

Solitude

Camille Claudel

Artemisia Gentileschi

Irène Joliot-Curie

Hildegard Von Bingen

Brunehaut

Louise Michel

Qin Shao Li

Quart Mairie du 5° (63 noms) (City Hall side 63 Names)

PLATEFORME 1 (25 noms)

Nana Asma’u

Élisabeth Jaquet de la Guerre

Lucie Baud 

Sofonisba Anquissola

Hatchepsout 

Maria Sibylla Merian

Isabelle Eberhardt

Forough Farrokhzad

Barbara Strozzi

Miranda James Barry 

Regina Jonas 

Hélène Bertaux 

Tomoe Gozen

Rosalind Franklin

Jeanne Barret

Marina Tsvetaïeva

Chinquinka Gonzaga

Emmeline Pankhurst

Suzanne Valadon

Laura Bassi

Charlotte Perkins Gilman

Louise Bertin

Harriet Tubman

Gertrude Käsebier

BANC 1 (8 noms)

Monique Wittig

Clara Schumann

Tarsila Do Amaral

Ida Cox

Marie Marvingt

Edith Wharton

Irma Stern 

Laskarina Bouboulina

BANC 2 (8 noms)

Alice Guy

Zhand Xiahun

al-Kahina

Juana Maria 

Mamie Smith 

Lady Mary Wortley Montagu

Julia Margaret Cameron 

Rose L. morte dans la rue à Paris en 2017

BANC 3, BANC 4, PLATEFORME 2 (22 noms)

George Sand 

Christine de Pizan 

Madeleine Bres 

Tâhireh

Lise Meitner 

Alice Milliat

Marguerite Audoux 

Marie de Gournay

Leona Gabriel

Suzanne Césaire

Anna Nzinga 

Ndaté Yalla 

Maria Teresa Mirabal

Natalia Gontcharova

Paula Modersohn-Becker

Germaine Richier 

Hélène de Montgeroult

Élisabeth Vigee-Lebrun

Sojourner Truth

Lucy Wills

Rose L. morte à la rue en 2017

Aminatou D. noyée en Méditerranée en 2018

Julie D. abattue par son ex-conjoint en 2019