Pourquoi Genre et Ville?

GENRE ET VILLE EST UNE PLATEFORME D’INNOVATION URBAINE

Think Tank et Do Tank, plateforme de recherche et d’action, Genre et Ville est composée d’urbanistes, de sociologues, d’architectes, d’artistes, dont l’objet est de rendre les territoires égalitaires et incluants.

En agissant par l’urbanisme, l’aménagement urbain, l’architecture et l’organisation sociale, nos actions interrogent et transforment les territoires par le prisme du genre de manière intersectionnelle, c’est à dire en incluant les questions de normes de genre, d’âge, d’origine sociale, culturelle, ethnique, d’identité, d’orientation sexuelle.

Notre travail est nourri par la géographie critique, les études de genre, l’anthropologie urbaine, l’art féministe et politique.

LA VILLE N’EST PAS EGALITAIRE

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Crédit Photo GeV

Il existe un impensé, que le ville serait faite par et pour toutes et tous.

De fait ce n’est pas le cas, la ville, les territoires, mettent physiquement en relief, rendent visibles pour peu qu’on s’y attache, les inégalités construites entre les identités.

Pour mettre un terme à cet impensé, Genre et Ville a pour objet:

– De pointer la réalité des territoires et de ce qu’ils induisent en termes d’inégalités.

– De révéler la complexité des identités comme celle des territoires.

  • – De proposer des solutions, en tant qu’urbanistes, pour transformer les territoires.

Mettre cette complexité en lumière, c’est offrir une image plus nuancée, plus riche, moins stéréotypée, plus dynamique aussi de nos territoires et de celles et ceux qui y vivent.

RéduitEs à des normes très réductrices, femmes et hommes sont enfermés dans des rôles, articulés dans un système de domination des uns sur les autres. En ce qui concerne la ville et les territoires, pour citer la géographe Claire Hancock « femmes et autres « autres » n’ont pas même légitimité à y prendre place ».

De la même manière, les territoires eux-mêmes sont qualifiés, normés, enfermés dans des « labels »: quartier sensible, chic, bobo, résidentiel, zone rurale, péri-urbaine, de « province », autant de dénomination qui « enferment » dans une certaine idée des territoires.  Cette vision, elle aussi très stéréotypée, fait perdurer des déséquilibres et réduit le champ des possibles en termes d’organisation et d’aménagement.

Ces normes, ces stéréotypes nous proposons de les démasquer, de les mesurer, d’interroger ce qui les a créés et ce qui les perpétues et de faire évoluer par des actions sur le terrain, ainsi qu’un travail de réflexion et de discussion, les rapports de genre, et du vivre ensemble au sens large, dans l’espace public comme privé.

Surtout, nous étudions les possibilités de nouvelles façons d’être et de faire.  Nous proposons de tester, de créer, de révolutionner nos habitudes.  Suscitant la créativité, développant les partenariats, explorant ce qui se fait ailleurs. Notre objectif n’est pas seulement de capturer un cliché de l’existant, il est d’ouvrir des pistes de réflexion pour investir la ville et les territoires autrement.

Imaginer de nouveaux modes d’interaction, travailler sur les mobilités, redéfinir les « communs », questionner les frontières entre public et privé.  Regarder… s’ouvrir… transformer.

Design urbain, Organisation Urbaine, Elaboration de référentiels égalitaires (logement, espaces publics), Sensibilisation/Formations Genre et Espaces, Assistance à Maitrise d’Ouvrage et à Maitrise d’Œuvre, Mentoring, pour mener à bien nos travaux, nous croisons de nombreuses disciplines : Urbanisme, Géographie, Socio-Ethnologie, Anthropologie Urbaine, Féminisme, Etudes sur le Genre, Philosophie, Histoire, Sciences Politiques, Art.

Nous collaborons avec les habitant-es, usager-es, adultes et enfants, en groupes mixtes et non-mixtes, et engageons la discussion sur le terrain. Nous accompagnons dans leurs projets les collectivités locales, des urbanistes, architectes, des associations de quartiers, des chercheuses/eurs. Nous allons partout où le vivre ensemble se construit, se noue et se joue.

A travers des ateliers participatifs, des sorties exploratoires, des marches sensibles, des échanges, l’étude de documents historiques et législatifs, les représentations, l’art, les travaux d’expert-e-s qui travaillent sur ces questions ici et ailleurs, nous analysons le territoire par le prisme du genre.  En faisant ressortir ce qui le définit en creux comme en relief,  nous identifions les mécanismes, les habitudes, les codes, auxquels nous souscrivons dans notre quotidien pour mieux les transformer.