Le droit à la Flânerie

Le droit à la flânerie

Par Genre et Ville – Pascale Lapalud, Chris Blache, Lucie Roussel-Richard est un article à découvrir dans le premier opus des Cahiers de la LCD disponible sur commande en ligne.

Résumé

Au 19è siècle apparaît la figure masculine du flâneur. A cette même époque l’environnement urbain et politique se transforme, des codes sexués très normatifs binaires et hiérarchisés se mettent en place, l’organisation et l’aménagement des villes se met au service d’un ordre bourgeois viril, et les femmes disparaissent de l’espace public.  Si quelques-unes d’entre elles, comme George Sand, useront de tactiques de contournement, travestissement vestimentaire ou littéraire, afin de déjouer les normes et conserver une forme de liberté, la grande majorité d’entre elles ne pourront évoluer que dans un cadre contraint.  Il est frappant de noter que plus d’un siècle plus tard, les mêmes codes normatifs et restrictifs sont encore à l’œuvre pour cantonner les unEs[5] et les autres dans des rôles sociaux stéréotypés, qui contribuent à rendre l’espace public plus hostile à quiconque n’appartient pas au modèle normatif masculin dominant.

En réponse à cette ville construite sur un mode guerrier, nous opposons un environnement urbain plus agile et sensible, prônons la subtilité, la complexité.  Autant de préalables indispensables pour recouvrer la liberté de flâner.

20160322_123047      George_Sand_photograph wikicommons

Caillebotte

Caillebotte

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